Dans l’avion

En rangées de trois, bien calé

Contre le hublot dans l’engin étroit

Attendant son envol, aîlé

Tout contre elle, émoi…

Plein gaz pour le décollage

Frissons garantis je m’incline

Propulsé dans les nuages

Vue jouissante, je culmine

La routine reprend ses droits

Les gens aux petites vessies

Nous sommes désormais à plat

Vont libérer angoisses et pipis

Une trouée dans le ciel

J’aperçois terre et Baltique

Vues d’en haut, merveilles

Quelques secousses, je panique

Songe : Mon dernier vol ?

Lâche préfère m’endormir

Rêve du Dieu Eole

Me propulsant… sourires

Attachez vos ceintures

Serrez les fesses, atterrissage

Debout sur les freins, le pilote assure

Pas encore mon dernier voyage !

« De vers en verres »

Je le chante, l'espère, l'écris.
En grand, en géant, dans le vert
Percent les lettres, atmosphère
Etrange, la campagne en rit...

Les automobilistes cette fois-ci
Se pincent l'œil, lorgnent, suggèrent
En roulant quelque peu de travers
Se disent que le paysan a failli

Y'a comme un défaut, sapristi !
Apparaissent des chemins de terre
Découpant le « S », le « E », le « R »
La fresque en est devenue fouillis !

A tous mes lecteurs j'offre un verre
D'amitié, de bonheur, d'eau-de-vie
D'au-delà, d'une tranche de sympathie
Un verre pour trinquer au pré vert

Le message n'était pas très clair,
Maintenant que vous êtes éclaircis
Je vous attends soir, matin, midi
Pour goûter à la vie en vers !

Coluche, Reviens !

Si tu le peux, fais-nous une super farce
Un mec a lancé cet appel dans son champ
Qui restera jusqu'au mois de mars
Laisse-toi choir de nuit sans élan !

Y'a du boulot tu peux pas savoir
Sans toi c'est la vraie débandade
Reviens nous raconter des histoires
Les gens sont devenus si fades !

Faut même que tu deviennes Président
Car depuis que tu es dans ton paradis
On est dirigé par des incompétents
Toussent pour rien, tous pourris !

Y'a qu'un truc qui marche très bien
Tes chers « Restaurants du cœur »
Eux gouvernent mais ne créent rien
Coluche, il nous faut ta bonne humeur ...

Le 4 novembre 2014

Le cri du champ !
J'avais dit en 1986 quand il est parti : « qu’est-ce qu'on va se faire chier ! », confirmé !

« Allez chez Momo »

Vivez, commerces de proximité
Là où il subsiste la chaleur
Entre commerçants et acheteurs
On en repart avec au cœur la gaieté

Achetez moins dans les grandes surfaces
Pièges à consommer plus que de raison
Usines à gaspillage à foison
A peine entrés vous êtes dans la nasse

Bientôt plus de petits centres-villes
Si l’on n’arrête pas l'engrenage du système
Penser de la sorte n'est point blasphème
J'essaie de mettre le point dans le mille

Il y a place pour tout le monde
Pour peu qu'on y glisse poésie
Qu'on dialogue entre bons amis
Autour d'une chaleureuse table ronde

Comme les tenanciers de bars, les épiciers font de la résistance !

            Bistro                                                          

Cher lieu de convivialité
J’ai nommé ce bon vieux bistro
Déjà en partie condamné
Y’en avait-il vraiment de trop ?

Plus un dans nos petits villages
Faute à la rentabilité
Place aux discrets commérages
Ou aux tristes soirées télé.

Tout d’même pas trop de répression
Bientôt plus de fêtes patronales
Que des flics armés de ballons
Aux quatre coins de nos routes locales.

Beau jeu pour les faiseurs de lois
Allant de p’tits fours en p’tits verres
Hips ! « please chauffeur emmenez-moi »
Tout le monde ne peut pas le faire.

Ce poème Quinquin sera pour
Performant fidèle du Carnot
Allez hop une tiote Kronenbourg
Très longue vie aux derniers bistrots.