Les radins

Ils attendent impatiemment leur mort
Pour enfin claquer tout leur fric
Impunément caché sans aucun remord
Ils jouent toute leur vie à ce bas trafic

Au bistrot, ils sont pas les derniers
A animer, picoler, raconter des histoires
Mais quand dans la ronde c'est leur tournée
Ils disent que c'est l'heure du départ !

On les repère vite à leurs fringues usés
Pourtant ils ont des ronds et s'en vantent
Ils se moquent même d'être la risée
Du moment que la fortune augmente

Ils lorgnent, anonymes, sur mon blog
Mes poèmes, Ils vont pas mettre dix euros
Ni dans un livre ni dans un catalogue
Ils achètent de l'usé quand ça vaut zéro !

Une vulgaire boîte pour être enterré
Volée au super-marché du coin
Ils tiennent à finir en beauté
Au coin de leur lèvre, un sourire malin

Pourvu que leurs descendants profitent
De ces montagnes de billets, de cet or
Qu'eux fassent bien bouillir la marmitte
Sans scrupule, au loin le radin dort...

                            
                   Hip hip hip Woinic

N'en déplaise à ses opposants grincheux
Se morfondant dans leurs éternelles critiques
Il s'en est arrivé d'un pas majestueux
Notre nouvelle emblème, le célèbre Woinic...

Durant des milliers d'heures de talent et sueur
Façonné par notre Eric le magnifique
Mi-mâle mi-femelle en tout cas atypique
Délicieux fruit à l'incomparable saveur...

Quelle fête ce jour des trois-huit
De Bogny à Faissault, partout la liesse
Pour notre vedette ce fut jour de fuite
Liberté, feu d'artifice, véritable grand-messe...

Désormais au grand air bientôt pivotant
Je vais attirer des milliers de touristes
Qu'enfin nos Ardennes existent
Grâce à Woinic le sanglier géant.

Sa Majesté

Oh, sublime surprise, délice
Je m'agenouille, épris , novice
Je vous découvre ému
Devant votre corps si nu

Encore silencieuse
Mais déjà majestueuse
Je ne prie pas, je jubile
Je salive, vous tombez pile

Vous serez la délivrance
Parmi cette culture à outrance
Vous êtes la blanche beauté
Au milieu de cette immensité

Dans cette morne plaine
Champenoise, vous êtes aubaine.
Déployez toute votre envergure
Avec grâce et sans démesure

Devant vous, à genoux je m'incline
Bientôt, presqu'en sourdine
Vos pales tourneront au gré d'Eole
Nous danserons la farandole...

Scène de Rennes

Il a retrouvé du galon, le galant barman
Pour un temps embauché, sans débauche
L'œil malin, le sourire avisé, un gentleman
Certes blanchi, mais loin d'être moche !

Humour garanti, c'est l'arrivée du blanc loup
Jacouille la fripouille, chauve qui peut
Le baroudeur plutôt loin de ses sous
A toujours une anecdote à conter, sérieux !

« Un galopin de bière de Noël » commande-t-il
Pierre-Marie, clin d'œil affiché, s'exécute
Pose le verre, il a tapé dans le mille
Point de mousse : un affront, un uppercut

Pour l'amuseur au passé glorieux
Footeux et tombeur de jolies filles
C'est sûr, ils font la paire, les Deux…
Il leur reste qu'ils demeurent joyeux drilles !

En cette période les Bleus font la ronde…
Zabou apprécie l'ambiance, le Rennes vit
Les clients de bistrots refont le monde
A leur manière, loin de l'actu qui abrutit !

 Le 18 décembre 2014

Une truculente scène de vie vouzinoise jouée par des personnages hors norme au bistro "A la ville de Rennes"

J'y suis retourné ce w-e !