c'est pas de la poésie ça ? !
Deux gaules !
On le sait, l'homme provient de l'animal
Dès l'aube ça le chatouille
Il ne peut pas résister, se gratouille
Proche est la gaule matinale !
Sa beauté ne lui pardonnerait point
Priez pour lui pauvre pêcheur
Si le réveille-matin n'est pas à l'heure
Inexistant sous son embonpoint !
Replongeant sous sa couette
Il rêve du frétillement du bouchon
De touches à en perdre raison
Sous l'oeil désespéré de sa conquête
Ciel la perche se tend, c'est du gros !
Il faut ferrer, le gaillard réagit
Pauvre imbécile je me suis rendormi
Mate sous le drap, un soubresaut !
Il se réjouit de la montante sève, bonheur
Le fait comprendre à sa muse
Elle lui grimace, tu crois que ça m'amuse
Lance t'elle, après l'heure, c'est plus l'heure !
C'est un gros, ça c'est sûr, il devient soudain blême
Un mâle largement le quintal, j'ai le droit
De le tuer même si c'est notre bel emblème
Si je réussis, pour sûr je serai le roi
Il ferme les yeux se concentre, imagine
Sa promise l'attendant au retour, attendrie
Il tremble, sur son front la sueur dégouline
Il se dresse, se cale, s'énerve, reprends ses esprits
Le sanglier détale, fonce, il est déjà loin
L'émotion devient à son comble, palpable
La gloire est pour lui, il vise avec le plus grand soin
Sûr de lui, la mine étonnamment confortable
Pan, pan percent la campagne, deux coups suffisent