Tous.... Debout sur le Zinc ! A la poule des champs, Aubérive le 14 ! ( pour Betty ! )
Les Ogres de Barback ! Les voyageurs
Syrie, scierie...
Comme on abat les arbres avec leurs écorces
On tire sur d'innocents terriens, sur des gamins
Dans ce monde de brutes usant de leur force,
Honteuse est notre terre gavés d'inhumains
Au nom de je ne sais quel futile motif
Fut-il un brin réel, religieux ou politique
On tire, on mitraille, on tue à vif
Aux yeux des riches nations sans critique
DAMAS, Dame à sang et à feu
Dictatures solidement ancrées, protégées
Par ceux qui en tirent beau jeu,
L'économie mondiale est une priorité
Cette guerre, les riches pays la lorgnent de loin
Civilité, si vélléités, va t-on intervenir ?
Les féroces guerriers vont-ils cesser leur foin
Le bon sens, l"union et la paix revenir ?
En attendant les balles pleuvent
Les humains tombent, hécatombe
En Syrie, le score des morts est fleuve
Ceux qui restent prient sur leurs tombes
Bubune
Depuis huit jours, j'avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J'entrais à Charleroi.
- Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines
De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.
Bienheureux, j'allongeai les jambes sous la table
Verte : je contemplai les sujets très naïfs
De la tapisserie. - Et ce fut adorable,
Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,
- Celle-là, ce n'est pas un baiser qui l'épeure ! -
Rieuse, m'apporta des tartines de beurre,
Du jambon tiède, dans un plat colorié,
Du jambon rose et blanc parfumé d'une gousse
D'ail, - et m'emplit la chope immense, avec sa mousse
Que dorait un rayon de soleil arriéré.
A Rimbaud