Le phare de Verznay

Publié le par Bubune

Le phare de Verzenay

Oh braves amis du monde entier je suis heureux
D'enfin revivre ! Je pense à ce brave homme
Qui m'a ainsi levé, à l'époque, vers les cieux
Au début du siècle dernier, sans moyen en somme

Quelle idée géniale ! Faire la pub de son champagne
Une petite goulée avant d'aller au turbin *
En ces années glorieuses on est loin du bagne
On se défoule et on danse du soir au matin...

Malheur ! Cette première guerre mondiale et ses obus…
Je succombe presque, un champ de ruines je suis soudain
La guerre met fin à mes années de tendres abus
Je m'abandonne la mort dans l'âme, je prie en vain

Des années durant je vis comme dans un coma
Les buissons m'envahissent, j'ose un dernier sursaut
Je crie à Verzenay : « Vous ne voulez plus de moi ? »
Miracle, on va me soigner, je vais faire à nouveau

Le beau, accueillir les touristes du monde entier
On a fêté en deux mille neuf mes cent ans, diable !
Je me sens éternel, osez donc l'escalier
Tout en haut, près du ciel la vue est imprenable

Dans la salle on y conte mes légendes de tout âge.
Je me nourris des multiples produits du terroir
De biscuits roses trempés dans le noble breuvage
Pour m'entretenir, vous divertir jusqu'au soir

Quand vous sortirez de ce lieu enivrant
Vous vous retournerez, me direz au revoir
Car mon charme ne laisse personne indifférent
Chaque année vous ferez la balade du phare...

* hommage au fondateur du phare, Monsieur Goulet, fils des créateurs
des célèbres magasins Goulet-Turpin

 

Le phare de Verznay

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